19 juin 2018
Body Positivons !
L’été, le soleil, la plage, c’est dans quelques semaines (si, si, je vous assure ! Le tout est de ne pas regarder tomber la pluie par la fenêtre). Magazines et publicités ne manquent pas de nous proposer, comme chaque année à la même époque, mille et une recettes de régime spécial « Body summer », ou les trucs et astuces des meilleurs coachs sportifs pour être au top dans son bikini, si possible taille 34. Bref, c’est le retour des diktats corporels. Et ça commence à être lourd pour bon nombre d’entre nous.
De ce ras-le-bol est né un mouvement, le Body Positive. Il nous apprend à nous extirper de ces diktats pour nous permettre de vivre sereinement avec son corps, quel qu’il soit.
Les origines du Body positive.
L’histoire du Body positive est né en 1996, à l’initiative de deux Américaines, Connie Sobczak et Elisabeth Scott, alertées par les troubles de comportement alimentaire qui découlent des diktats corporels.
Quel est leur message ? A vouloir courir après des idéaux de beauté et enchaîner les régimes pour rentrer dans le moule, on en finit par oublier et user jusqu’a la corde le principal concerné : le corps lui-même. Le Body Positive a pour but de pousser les femmes (et les hommes) à adopter une attitude d’indulgence, mais aussi d’affirmation vis-à-vis de leurs corps en se concentrant sur l’estime personnelle grâce à l’amélioration de l’image de soi. Il cible tous les corps, de toutes formes et de toutes tailles. Son objectif ultime est de construire une société qui s’occupe de changer le monde et non pas les apparences physiques.
Un message : « Aime ton corps tel qu’il est »
20 ans plus tard, alors que le déferlement d’images enjolivées de filles parfaites semble s’intensifier chaque jour un peu plus, notamment sur les réseaux sociaux, le mouvement body positive a pris de l’ampleur. Il est désormais à la portée de tous et toutes d’afficher son envie d’appartenance à une génération décomplexée. L’idée : louer la beauté des rondeurs jugées « disgracieuses », s’accommoder d’un nez trop gros, d’un corps marqué par les cicatrices ou par les vergetures. En somme, s’accepter telle que l’on est extérieurement pour, au final, être en phase avec ce que l’on est intérieurement.
Remettons les choses à plat :
- D’une part notre corps ne mérite pas d’être maltraité. Il attend de nous plus de bienveillance que de dénigrement.
- D’autre part, il est urgent d’apprendre à accepter son corps tel qu’il est, à se regarder dans le miroir en se trouvant chouette voir jolie, à comprendre que les formes et la cellulite font naturellement partie du corps d’une femme.
Pour parvenir à une telle philosophie, le Body positive s’articule autour de six points.
Arrêter de cliver corps et esprit mais faire équipe.
Accepter son corps revient à le reconnaître, à le voir, et se reconnecter à lui. Le corps n’est pas notre saboteur personnel. (C’est plutôt notre mental).
Écouter son corps et ses besoins.
Pour notre plus grand bien, notre corps nous interpelle. Souvenez-vous qu’il nous parle, et que ses mots sont nos ressentis physiques.
Prendre soin de soi pour mieux se connaitre.
Une relation, c’est toujours 50/50, votre corps vous parle, la première chose étant de l’écouter, mais aussi de vous en occuper pour apprendre à mieux l’apprécier.
Laver son cerveau des diktats et ne plus se comparer aux autres.
Parce qu’au fond nous sommes tous et toutes uniques. Ici, peut être qu’une petite Digital Détox des réseaux sociaux s’impose. En effet, l’anonymat du web a tendance à libérer la parole des haters (vous savez, ces personnes qui n’ont rien de mieux à faire qu’à passer leur temps à dénigrer les autres sur Internet).
Et puis, il est sage de se méfier de tout ce que l’on peut trouver sur Instagram. Tout le monde peut retoucher ses photos en gommant ventre rond et peau d’orange tout en se donnant un teint frais. Instagram, ce n’est pas que la vraie vie.
Comprendre que le corps mérite notre indulgence et qui nous le rendra bien.
Si on décide de perdre des kilos, il est inutile d’être trop dur en le soumettant à un régime drastique, soyez doux avec lui, c’est ainsi que vous mettrez fin aux régimes yoyo.
Se dire « je t’aime ».
Oui, mais ne vous mettez pas la pression ou n’en faites pas une affaire d’état. Si vous ne vous supportez pas physiquement, allez-y doucement. Personne n’apprécie sa tête naturellement, on apprend à s’en accoutumer, à l’apprécier, puis à prendre conscience d’une chose : ce corps nous va très bien, et même s’il n’est pas parfait il est à nous. Par ailleurs, aimer son corps ne veut pas dire se laisser aller. Quand on prend la décision d’aimer son corps, on peut prendre la résolution de changer et d’en prendre soin.
En résumé, lâcher-prise et se détacher autant que possible de son physique pour mieux apprécier les autres sphères de son être ?
Un beau programme… à suivre !
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